Validation médicale :11 avril 2016Dr Jesus CardenasAllergologue
Découverte en 1817 par un médecin britannique qui lui donna son nom, la maladie de Parkinson touche 200 000 personnes en France. Le diagnostic tombe en général près de 10 ans après le début de la maladie. Trop souvent encore la lenteur et les tremblements sont attribués au simple effet du vieillissement.
Découverte en 1817, la maladie de Parkinson est encore loin d'avoir livré tous ses secrets. Affectant le système nerveux, sa cause n'est toujours pas connue. La maladie se caractérise par la disparition d'un petit nombre de cellules nerveuses (neurones) qui sécrètent un neurotransmetteur appelé dopamine intervenant dans le bon fonctionnement de nombreuses régions du cerveau, et indispensable à la survie des cellules.
La dopamine est un neurotransmetteur (substance chimique libérée par les neurones qui permettent de transmettre les influx) au niveau des jonctions entre les cellules nerveuses (synapses).
Les synapses constituent les zones d'échanges d'informations entre les neurones. A ce niveau, l'information est échangée sous forme de messages chimiques. Des substances chimiques appelées neurotransmetteurs sont sécrétées et se lient à des récepteurs spécifiques.
1: Influx nerveux 2: Neurotransmetteur (dopamine) 3: Récepteur spécifique à dopamine 4: Système de recapture de la dopamine
Chaque année, 25 000 nouveaux cas sont diagnostiqués en France. Bien que cette maladie soit diagnostiquée généralement entre 55 et 65 ans (âge moyen du diagnostic : 58 ans), 5 à 10 % des patients sont atteints à des âges bien moins avancés (entre 30 et 55 ans).
L'apparition des premiers symptômes est progressive. Après une période de fatigue intense, la maladie de Parkinson se manifeste par :
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— Jose Valero Tue Jun 25 20:41:08 +0000 2019
Ces troubles de la commande motrice sont le plus souvent associés à des aspects psychologiques particuliers du fait du déficit en dopamine. Ces symptômes (dépression, anxiété excessive) sont souvent ignorés du grand public.
L'âge reste le principal facteur de risque. Cependant, différentes pistes ont également été explorées1 dont :
En dehors de l'exposition aux pesticides, où des études ont été menées par des chercheurs de l'Inserm, aucune étude n'a réussi à démontrer la moindre relation entre maladie de Parkinson et les autres facteurs de risque.
Certains facteurs aggravants auraient cependant été mis en lumière parmi lesquels la prise de neuroleptique ou certaines situations psychologiques (dépression, etc.).
Seul le rôle protecteur du tabagisme semble prouvé par les enquêtes épidémiologiques. La dernière en date 2 porte sur des jumeaux et montre encore que le risque de maladie de Parkinson est inversement corrélé à la consommation de cigarettes. Cet effet serait lié à l'action de la nicotine qui stimule la libération de dopamine et compense les déficits dopaminergiques qui caractérisent la maladie.
Même si l'on a recensé des cas exceptionnels de familles touchées plusieurs fois par la maladie, aucune étude ne permet de confirmer l'existence d'une transmission héréditaire systématique. Il existe une susceptibilité génétique, mais qui reste assez faible. 21 variants génétiques associés à la maladie ont été identifiés à ce jour. Mais aucun de ces variants n'est assez fort individuellement pour être responsable de la maladie. On estime aujourd'hui qu'il existe environ 5% de formes génétiques liées à des mutations affectant des gènes spécifiques.
Le diagnostic n'est pas facile, les signes sont progressifs et trop souvent imprécis : douleurs rhumatismales, déprime, fatigue intense… l'entourage et le patient lui-même ont du mal à isoler les symptômes. Mis en alerte, le généraliste, le psychologue ou le rhumatologue oriente le patient vers un neurologue pour confirmer la présence de la maladie. Grâce à différents tests, le spécialiste pourra par exclusion identifier la maladie de Parkinson. Le diagnostic peut prendre quelques semaines à quelques mois pour confirmer l'installation de troubles discrets au début, puis de plus en plus nets.
À voir aussiArticleLes critères diagnostiques retenus par la Haute Autorité de Santé3 sont les quatre signes essentiels de la maladie :
Il faut également exclure les autres causes pouvant être à l'origine des mêmes manifestations. Enfin, une réponse positive aux médicaments dopaminergiques (L-Dopa) constitue un critère de diagnostic.
La maladie de Parkinson comprend plusieurs stades d'évolution, indiquant la sévérité de l'atteinte :
Malgré les dernières avancées médicales, il n'existe aujourd'hui aucun traitement curatif de la maladie de Parkinson. Ainsi, le traitement a pour but de corriger les symptômes, en particulier moteur et d'atténuer leurs conséquences sur la vie quotidienne et sociale du patient.
Les médicaments utilisés ont pour but d'apporter au cerveau la dopamine qui lui manque ou de freiner l'activité cholinergétique. Depuis près d'une trentaine d'années, la L-Dopa constitue le traitement le plus efficace contre cette maladie. Il permet de minimiser les conséquences des pertes neuronales en restaurant le déficit de la synthèse en dopamine. On parle aujourd'hui de "dopathérapie".
Cependant si son action est incontestable sur le court terme, il pourrait aggraver les symptômes moteurs au bout de quelques années. D'autres substances, connues sous le nom "d'agonistes dopaminergiques" peuvent alors prendre le relais. Mais ces médicaments (bromocriptine, lisuride, piribédil, ropinirole, apomorphine, pergolide, entacapone) ont une efficacité moindre.On les réserve actuellement aux patients les plus jeunes pour éviter de les exposer trop tôt aux effets secondaires de la L-Dopa.
La neurochirurgie offre également une alternative pour certains patients (5 % des patients). Par une intervention chirurgicale, on stimule, avec des électrodes, une région précise du cerveau. Ces électrodes sont reliées par un câble sous-cutané à un petit boîtier de stimulation placé juste sous la clavicule. La stimulation apporte un soulagement considérable et, dans la grande majorité des cas, une transformation réelle de la vie des patients. Cette technique est très efficace sur les tremblements, la raideur et la difficulté à effectuer les mouvements. Un bémol, cependant : la stimulation cérébrale profonde ne peut être proposée qu'à des personnes malades depuis plus de 5 ans, et qui ne présentent pas de troubles psychiatriques. Si l'âge du patient n'est pas un critère majeur de sélection, son état de santé doit être satisfaisant.
La kinésithérapie pour entretenir les muscles et les articulations et la rééducation orthophonique pour améliorer la déglutition, la parole et l'écriture sont des pistes de traitements à ne pas négliger.
Une étude menée par l'association France Parkinson, plus de 2 patients sur 3 (77,2 %) sont amenés à limiter leurs activités extérieures en raison de leurs symptômes.
La vie familiale est aussi fragilisée par la maladie : 22,7 % des malades affirment que la relation avec leur conjoint est affectée et 22,7 % constatent un éloignement de leurs amis. Pire encore, 37 % des personnes souffrant de la maladie de Parkinson ont le sentiment d'être un fardeau pour entourage.
Concernant la vision extérieure de cette maladie, beaucoup reste à faire. Les symptômes de Parkinson sont encore très largement incompris : ils sont perçues pour de l'ébriété ou un état drogué dans 77,9 % des cas, de la simulation (74,1%) ou de la folie (64,5%).
Les enjeux de la recherche sont multiples :
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