« Les masques en tissu sont-ils vraiment efficaces ? On en voit pas mal, mais mon médecin dit que ça ne sert à rien. » C’est la question que nous a posée Frédéric, de Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine).
Face à la progression du variant Omicron, encore plus contagieux que ses concurrents, la question de l’efficacité des masques redevient centrale. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle certains de nos voisins européens recommandent le port d’un masque FFP2. Pourtant, leur usage reste très limité en France, et les masques chirurgicaux ou en tissu restent dominants dans les magasins et transports en communs. Mais les masques en tissu sont-ils efficaces pour lutter contre les contaminations ? Pour répondre grossièrement, tout dépend du masque.
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Au début de l’année 2020, la pandémie de coronavirus commence à déferler sur le monde. La France, et plus généralement l’Europe, manque cruellement de masques chirurgicaux, ce qui pousse de nombreux Français à fabriquer leurs propres équipements de protection avec de vieux tissus glanés ci et là.
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— Lydia Stuemke Wed Sep 30 22:48:09 +0000 2009
S’ils ont été utiles en début de crise, ces masques artisanaux sont désormais largement déconseillés : en janvier 2021, le ministre de la Santé, Olivier Véran, estimait que face à l’arrivée des nouveaux variants du SARS-CoV-2, « le masque fabriqué chez soi n’offre pas toutes les garanties nécessaires ». « Le Haut conseil de la santé publique recommande aux Français de ne plus utiliser le masque artisanal qu’on a fabriqué chez soi », poursuivait Olivier Véran. Un décret interdisant de porter un masque « fait maison » dans l’espace public avait été publié le 29 janvier 2021.
Aujourd’hui, seule la catégorie « masque grand public filtration supérieure à 90 % » est recommandée pour limiter la transmission du Covid-19, selon la note d’information des ministères de la Santé, de l’Économie et des Finances, et du Travail du 29 mars 2020, modifiée le 28 janvier 2021. Anciennement appelés « masques de catégorie 1 », ils sont homologués et faciles à reconnaître, grâce au logo orné bleu blanc rouge. Une liste des producteurs homologués est disponible sur ce site.
L’avantage de ces masques en tissu, c’est qu’ils sont économiques : la plupart peuvent être lavés 50 fois, parfois 100, avant de perdre leur efficacité, ce qui évite d’avoir à acheter plusieurs paquets de masques par mois. D’autre part, c’est aussi la solution la plus écologique, puisque les masques chirurgicaux sont en partie composés de plastiques, sans compter leurs emballages.
En revanche, ils restent moins efficaces que les masques chirurgicaux et FFP2 dans la filtration des microparticules et des gouttelettes. En effet, compte tenu de leur élasticité, la morphologie du porteur ou le fait de parler peuvent conduire à un écartement des mailles de ces masques tissés ou tricotés, ce qui génère des passages préférentiels à l’air, ce qui permet aux microparticules responsables de la contamination de mieux s’infiltrer à l’intérieur du masque. Cet étirement permet effectivement une meilleure respirabilité qu’à l’intérieur d’un masque chirurgical, mais cela se fait au détriment de l’efficacité du masque.
Lire aussi : Pourquoi les masques chirurgicaux sont préférables aux masques en tissu face au coronavirus
Comme nous l’évoquions au début de cet article, les masques FFP2 sont les plus efficaces pour limiter la propagation du coronavirus. Ces masques « becs de canard » filtrent près de 94 % des aérosols inspirés, selon le syndicat français des fabricants de masques.
Mais pour qu’ils soient véritablement efficaces, ces masques doivent être correctement ajustés, pour permettre une bonne étanchéité. Le Conseil scientifique l’a recommandé pour les « personnes les plus fragiles ou non vaccinées dès que cela est possible »,dans son avis du 8 décembre 2021. Mais Bruno Lina, virologue et membre du Conseil scientifique, a estimé lors d’une conférence de presse jeudi 23 décembre qu’il valait « mieux un masque (classique) bien placé qu’un FFP2 mal porté ».
Vous l’aurez compris, Frédéric, les masques en tissu restent relativement efficaces pour limiter la transmission, à condition qu’ils appartiennent à la catégorie 1. Les chirurgicaux restent à privilégier pour limiter les risques de contamination, bien qu’ils ne soient coûteux financièrement et écologiquement. Enfin, les FFP2 apportent une protection optimale contre le variant Omicron, à condition de bien le porter.
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