Macron dit vouloir "emmerder" les non-vaccinés, l'Assemblée nationale s'enflamme à nouveau

Les déclarations d'Emmanuel Macron affirmant mardi vouloir "emmerder" les non vaccinés ont mis en ébullition les députés qui venaient à peine de s'accorder sur l'épineuse question du pass vaccinal pour les mineurs, reporté de 12 à 16 ans pour certaines activités.

"Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie", a-t-il clamé dans un entretien au Parisien.

Ces propos ont à nouveau fait tanguer l'Assemblée nationale, dont les débats s'étaient pourtant assagis mardi en fin de journée après un compromis pour fixer à 16 ans au lieu de 12 le pass sanitaire, pour les sorties scolaires et les activits péri et extrascolaires -mais pas les activités "privées", comme aller au restaurant-.

Le député communiste Fabien Roussel, candidat à l'Elysée, s'est interrogé sur "les intentions réelles du gouvernement". Le projet de loi sur le pass sanitaire "est-il un texte pour plus emmerder?, ou moins emmerder?" les Français, a-t-il lancé.

"Un président ne peut pas tenir les propos qui ont été tenus", a lancé Christian Jacob, président des Républicains. "Je ne peux pas cautionner un texte qui vise à emmerder les Français", a-t-il ajouté dans un hémicycle survolté, au milieu d'appels à ce que le Premier ministre Jean Castex vienne s'expliquer sur la ligne de l'exécutif.

Le ministre de la Santé Olivier Véran a répliqué au milieu du vacarme que "le mal qui ronge notre pays, c'est une vaccination qui bien qu'importante, reste insufisante", avec des "millions" de non-vaccinés.

Macron dit vouloir

La modification concernant les mineurs avait été adoptée un peu plus tôt à la quasi-unanimité -386 voix pour, deux contre- lors de l'examen en première lecture au Palais Bourbon du projet de loi instaurant le pass vaccinal.

Le compromis sur cette question touchant à la vaccination des mineurs, qui avait fortement contribué à crisper le débat, s'est fait autour d'un amendement de la socialiste Cécile Untermaier, sous-amendé en séance par le gouvernement.

L'amendement socialiste prévoit "de ne pas appliquer le pass vaccinal pour les mineurs âgés de 12 à 15 ans mais de maintenir le dispositif actuel du pass sanitaire pour ces mineurs".

Ainsi, le pass vaccinal ne serait appliqué qu'à "l'âge à partir duquel un mineur peut se faire vacciner contre le Covid-19 sans l'accord parental", soit 16 ans.

Le sous-amendement présenté par le ministre de la Santé Olivier Véran en limite toutefois la portée, en ajoutant que "seul le pass sanitaire peut s'appliquer aux sorties scolaires, ainsi qu'à l'ensemble des activités périscolaires et extrascolaires".

"Atterrir ensemble"

"C'est une bonne chose pour tous les enfants et adolescents", s'est félicité le patron des députés LR Damien Abad

Mme Untermaier s'est réjouie de voir les députés "atterrir ensemble" sur cette question clivante de l'âge du pass vaccinal pour les jeunes.

"Nous arrivons à construire un consensus de compromis", a renchéri Guillaume Gouffier-Cha (LREM).

Les débats avaient été marqués la veille par une atmosphère conflictuelle, avec un vote dans la nuit refusant la poursuite de l'examen du texte.

Les oppositions avaient raillé l'incapacité de la majorité d'être présente en nombre suffisant dans l'hémicycle pour éviter ce "camouflet", et dénoncé une absence de volonté de dialogue du gouvernement.

Le gouvernement avait de son côté accusé l'opposition, en particulier les députés LR, de chercher à faire un "coup" politique sans considération pour la gravité de la crise sanitaire.

La crise sanitaire, avec l'envolée des contamination dues au variant Omicron, sera à nouveau à l'ordre du jour d'un conseil de défense et d'un conseil des ministres mercredi.

Près de 450 amendements restaient au menu en milieu de nuit, et les discussions devraient se poursuivre mercredi.

Le gouvernement vise une adoption définitive en fin de semaine ou début de semaine prochaine du projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal, avant une entrée en vigueur au 15 janvier.

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