Répandre son sperme sur les affaires d'une femme, voilà ce que les Coréens qualifient de "terrorisme du sperme". Et certains demandent des sanctions plus lourdes.
PublicitéUne forme d'agression rare mais qui semble prendre de l'ampleur : le "terrorisme du sperme", comme il est appelé en Corée du Sud. Des hommes éjaculent sur des objets appartenant à des femmes. Comme le rapporte Madmoizelle, des collectifs féministes demandent que la pratique devienne un crime sexuel. Le groupe Korean Womenlink estime qu'il s'agit d'un crime de haine contre les femmes. Baek Hye-ryun, une femme politique démocrate sud-coréenne, y voit une "humiliation sexuelle".
Le magazine coréen The Women’s News a fait les comptes : entre 2019 et 2021, 44 affaires judiciaires ont concerné des "terroristes du sperme". En mai dernier, un homme a été condamné pour avoir joui six fois dans le café d'une de ses collègues. Sa peine ? 2 500 euros d'amende. Ce qui est reconnu par la Justice, c'est la dégradation d'un bien d'autrui et non une atteinte, une agression ou un crime sexuel. De même pour un homme jugé en 2019 qui avait dû s'acquitter d'une amende de 435 dollars, rapporte le Guardian.
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— shiori🌸🌈✨ Wed Jul 01 17:17:53 +0000 2020
Le phénomène n'est pas circonscrit à la Corée : on le retrouve dans de nombreux pays. En 2014, un Américain a éjaculé à plusieurs reprises dans le café d'une de ses collègues "pour la séduire". Il avait été condamné à 4 500 dollars d'amende.
En avril 2019, de nombreuses femmes ont pris la parole sur les réseaux sociaux sous le #BalanceTonMétro. Elles dénonçaient les "frotteurs", ces hommes qui se collent à des femmes dans les transports publics. "Je me suis retournée, et j'ai vu un homme en train de se masturber en nous fixant. Il a éjaculé à côté de moi", expliquait alors une jeune femme au Parisien. En France, pour que l'événement soit qualifié d'agression sexuelle, il faut que soit démontrée qu'il a eu lieu avec violence, menace, surprise ou contrainte. Et c'est ce qui complique parfois le parcours des victimes.
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