La règle d’or pour bien conserver ses soins, c’est de les stocker dans un endroit propre et sec, à l’abri des températures extrêmes, et d’éviter au maximum les allers et retours à la chaleur. Si vous pensez à bien les refermer, c’est encore mieux ! Pour connaître leur durée de vie, référez-vous à l’emballage : s’il y a une date de péremption – ce n’est pas toujours le cas, car ce n’est pas obligatoire –, elle est souvent de trente-six mois. C’est une durée communément admise par les fabricants de cosmétiques. Les tests sont faits pour couvrir ces trois années. Au-delà, le produit est périmé et doit être jeté ! Il y a aussi une PAO (période après ouverture) : représentée par le dessin du petit pot avec un chiffre dedans, il s’agit de la durée de conservation préconisée par le fabricant une fois le pot ouvert. Tous les produits contaminables en ont une, car c’est obligatoire.
La PAO dépend de la « sensibilité » de la formule, et donc, notamment, des conservateurs qu’elle contient. Elle est par conséquent variable, le plus souvent de six à douze mois, mais jamais au-delà de dix-huit mois. Selon les produits, on peut avoir les deux informations, ou seulement une PAO. Exemples : un sérum antitache, fabriqué en 2021, aura une date de péremption en 2024 et une PAO de six mois dès lors qu’il est ouvert, tandis qu’un gel douche indiquera seulement une PAO de douze mois.
Tout comme dans le cas d’un produit alimentaire, pour le savoir, on regarde d’abord la date. Ensuite, si l’on a un doute, ou si celle-ci n’est plus lisible, on se fie à l’odeur, à l’aspect et à la couleur. Quand le soin est oxydé, ces qualités changent : il n’exhale plus la même fragrance et sa texture est différente, moins lisse, parfois grumeleuse. Pas nette en tout cas. Il peut aussi suinter ou devenir plus foncé, se déphaser. Si l’on ne se rappelle plus quand on a ouvert le pot ou le tube, et que l’on hésite encore, on peut toujours appliquer une petite dose de produit sur le dos de la main, conseille Sylvie Coslédan, responsable analytique en microbiologie chez Avène. L’étaler et le sentir, pour voir si le confort d’utilisation est toujours là. Heureusement, dans tous ces cas, les risques ne sont pas très importants : on peut avoir une réaction cutanée, voire une irritation. En revanche, c’est plus fâcheux s’il s’agit d’un soin appliqué près des yeux, d’un produit pour les bébés ou si la peau est réactive. Là, mieux vaut ne pas tenter le diable. Au moindre soupçon, direction la poubelle…
Certains produits sont plus périssables que d’autres. En théorie, tous ceux qui sont formulés à base d’eau, le milieu de prédilection des bactéries et autres champignons, sont contaminables. Heureusement, les conservateurs veillent au grain et limitent le risque d’une éventuelle contamination bactérienne… par des doigts pas très propres le plus souvent. En revanche, si l’on utilise des soins destinés aux peaux sensibles, la vigilance est de rigueur : ils ont une date de péremption plus courte, entre six et douze mois, au lieu de trente-six, car ils contiennent moins de conservateurs afin d’être mieux tolérés. Méfiance également avec certains soins antiâge : le rétinol s’oxyde facilement. Idem pour la vitamine C, qui est une molécule instable.
Dans tous les cas, il faut surveiller la PAO et les utiliser rapidement après achat. Même principe de précaution concernant les crèmes dermatologiques, le plus souvent des médicaments avec une date limite à respecter. Quant aux tubes de crème solaire entamés, on les jette sans remords à la fin de l’été ! « Ils peuvent avoir été en contact avec du sable, de l’eau, ou bien encore soumis à de fortes chaleurs sur la plage, dans la voiture. Ce sont des produits très exposés, dont les filtres UV se dégradent vite », met en garde Sylvie Coslédan.
Ils répondent à la même réglementation et ne présentent donc pas plus de risques. Formulés avec des conservateurs efficaces (benzoate de sodium, sorbate de potassium), ils sont testés pour résister aux bactéries comme un produit lambda. Leur durée de vie est identique à celle des produits cosmétiques conventionnels : de six à douze mois après ouverture et trente-six mois sans être ouverts. Ce sont leurs actifs naturels qui peuvent être plus sensibles à la lumière. Mais ils subissent les mêmes tests de résistance au stockage. On les conserve donc comme les autres, dans un endroit tempéré et propre.
« Pour les produits que l’on pose sur le visage comme le maquillage, la règle, c’est d’être plus prudente qu’avec ceux que l’on applique sur le corps, car la peau y est plus sensible », recommande Savéria Coste, docteur en pharmacie et créatrice de la marque Garancia. Mêmes réflexes pour bien les protéger : attention au soleil, à la lumière directe, à l’humidité. Ne pas oublier de bien refermer les produits après utilisation, pour qu’ils conservent longtemps leurs qualités. Et ne pas trop tarder à s’en débarrasser lorsque la PAO est dépassée.
Les ombres à paupières, les blushs et les terres de soleil sont des poudres compactées. Formulées sans eau, elles sont bien plus résistantes au temps que leurs équivalents crémeux, qui peuvent sécher. On peut les conserver plusieurs années, bien fermées, afin qu’elles restent propres. Pour limiter les risques d’irritation oculaire ou cutanée, « lavez vos pinceaux une fois par mois à l’eau chaude et au savon. Rincez-les et vaporisez dessus un jet d’alcool pour les désinfecter », conseille Savéria Coste.
Le fond de teint liquide peut, comme un soin, se déphaser, et l’on a alors l’impression qu’il a tourné. S’il n’est pas hors d’âge, secouez-le bien. Il doit retrouver sa fluidité habituelle. Sinon, jetez-le. « Mais il n’est pas forcément plus sensible qu’un compact ou qu’un stick, qui, eux, peuvent se dessécher », prévient Savéria Coste.
Le rouge à lèvres et les autres baumes sont des produits huileux, susceptibles de rancir. Ils deviennent alors plus secs, moins glissants, et plus très agréables à utiliser.
Le mascara nécessite que l’on redouble d’attention, car on l’applique près de l’œil, qui est une zone sensible. S’il n’est pas refermé hermétiquement, il risque de se dessécher très rapidement. Vous êtes tentée d’ajouter un peu d’eau à l’intérieur ? Abstenez-vous ! Il y aurait alors un risque de contamination bactérienne. A la rigueur une goutte d’huile, concède la créatrice de Garancia. Et pour une ou deux utilisations au maximum, le temps d’en racheter un autre.
Le vernis, quant à lui, devient pâteux quand il est trop vieux. Il est tentant d’y ajouter du dissolvant pour le refluidifier. Seul problème, cela détruit peu à peu la formule et dilue progressivement les pigments, qui deviennent beaucoup moins intenses. Mieux vaut le jeter et prendre l’habitude d’essuyer le goulot et de bien refermer le flacon après usage.
Le pot est le contenant le plus soumis à la contamination, car on l’ouvre et l’on met les doigts dedans. Sa PAO est de ce fait plus courte. Le tube protège mieux la formule, surtout s’il possède une pompe. Ainsi, il n’y a pas (ou peu) d’air en contact avec le produit. L’emballage airless est hermétique et opaque. La formule n’est en contact ni avec l’air, ni avec la lumière. Il s’agit le plus souvent de flacons ou de tubes, mais il existe aussi des pots airless pour le soin des peaux fragiles.Merci à Sophie Strobel, biologiste et cosmétologue.
Seulement un Français sur trois trie systématiquement ses produits d’hygiène, de beauté et de soin.* Pourtant, le tri se perfectionne de plus en plus. Ainsi, un pot, un tube, un flacon sur lequel est inscrit PET, PEHD ou PP est bon pour le centre de tri. Quand il s’agit d’un contenant en verre, il est également recyclable. Tout comme les sprays en aluminium… Pour limiter vos déchets, pensez aussi au plastique recyclé et recyclable, limitez les suremballages et favorisez les recharges et le vrac.* Baromètre sur le tri des produits de cosmétiques, Harris Interactive/ L’Oréal, octobre 2019
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